Bioguard : une révolution silencieuse dans la protection des billets de banque contre les virus et bactéries

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Efficace contre les bactéries, les virus et les champignons microscopiques, la technologie innovante Bioguard, développée par Oberthur Fiduciaire, a déjà été utilisée pour protéger plus de dix milliards de billets de banque dans le monde. Une solution utile pour restaurer la confiance mis à mal par la pandémie.

 

L’innovation n’est pas l’apanage des moyens de paiement électronique et des solutions dématérialisées. Elle concerne aussi les billets de banque car les papiers, les techniques d’impression, les encres et surtout les éléments de sécurité présents sur les billets enregistrent en permanence des avancées technologiques. N°2 mondial de l’impression de haute sécurité, l’entreprise française Oberthur Fiduciaire consacre ainsi des budgets importants à la recherche et développement et mise, pour poursuivre son développement, sur « l’intensité technologique des billets et la valeur ajoutée apportée par le dynamisme de l’innovation », comme le souligne son PDG, Thomas Savare. L’expertise de l’entreprise rennoise, qui emploie aujourd’hui plus de 800 personnes, est ainsi reconnue par les banques centrales et les gouvernements de quelque 70 pays du monde entier. Depuis quinze ans, Oberthur Fiduciaire innove également dans un autre domaine : celui de la protection sanitaire. Le groupe a en effet développé une nouvelle technologie pour protéger les billets de banque contre les virus, bactéries et autres champignons.

 

Manipulés fréquemment comme beaucoup d’objets du quotidien, les billets peuvent en effet être porteurs d’agents pathogènes, même s’ils ne sont pas, contrairement à ce que certains ont pu avancer, des vecteurs privilégiés de propagation des maladies. Selon les études scientifiques, le risque d’être contaminé en touchant un billet de banque n’est en effet pas plus élevé qu’en utilisant le clavier d’un terminal de paiement par carte ou en touchant d’autres objets du quotidien comme les poignées de porte, les caddies, les robinets ou les interrupteurs. Il s’agit donc de protéger mais surtout de rassurer les utilisateurs.

 

 

Sommaire de l'article

Bioguard, une solution virucide qui protège les billets de banque

 

Pour répondre au principe de précaution, dissiper les inquiétudes fussent-elles très exagérées et en grande partie irrationnelles, rassurer le marché, et offrir une utilisation sécurisée des billets de banque, Oberthur Fiduciaire a développé depuis plus de quinze ans une nouvelle solution baptisée Bioguard qui peut être appliquée sous forme de vernis pour protéger les billets déjà existants ou être directement intégrée dans la fabrication du papier. Une technologie développée depuis quinze ans dans le centre de Recherche & Développement (R&D) de la société à Apprieu, en Auvergne-Rhône-Alpes, protégée par de nombreux brevets, sans cesse repensée et améliorée pour s’adapter aux nouvelles menaces sanitaires.

 

Cette solution, efficace contre toutes sortes d’agents infectieux (bactéries, virus et champignons microscopiques), a été adoptée par plusieurs banques centrales. Aujourd’hui, cette technologie a déjà été utilisée pour protéger plus de dix milliards de billets de banque dans le monde – soit l’équivalent de deux fois la quantité de billets en circulation dans la zone euro. Pour que toutes les banques centrales du monde aient accès à cette technologie innovante, Oberthur Fiduciaire a mis ce traitement à la disposition de tous les fabricants de papier et imprimeurs de billets de banque accrédités. Plusieurs acteurs du secteur fiduciaire ont déjà l’habitude d’utiliser les produits Bioguard. C’est notamment le cas de Louisenthal en Allemagne, Crane en Suède, FNMT en Espagne, Portals au Royaume-Uni et VHP Security Paper aux Pays-Bas. De nombreuses banques centrales notamment celles de pays au climat tropical comme le Botswana et les Fidji, ont également décidé d’adopter cette technologie pour accroitre la durée de vie et sécuriser leurs billets de banque.

 

Créée il y a environ quinze ans, « cette technologie a été étudiée en 2009 lors de la pandémie de grippe A, due au virus H1N1 », précise Henri Rosset, directeur du centre de recherche d’Apprieu et inventeur de la technologie. Elle a ensuite été optimisée au fil des années, et en particulier en 2020 face à la pandémie de Covid-19, en collaboration avec un laboratoire de pointe qui utilise des procédures standardisées et des protocoles détaillés dans le domaine de l’analyse des agents pathogènes aux Etats-Unis… Et au printemps 2021, Bioguard a fait la preuve son efficacité contre les coronavirus.

 

 

Une protection à large spectre d’efficacité, efficace contre le coronavirus

 

« Dans les conditions de test ISO 21702-2019 et ASTM E 1053-97, la concentration virale est réduite d’au moins 100 fois par rapport aux surfaces non traitées… Et après cinq ans, le procédé est encore actif sur des billets mis en circulation dans des conditions tropicales », explique Henri Rosset. « Avec la fonction auto désinfectante de Bioguard, nous accélérons la mort du virus et réduisons le risque de contamination ». La contamination par contact avec un billet protégé par Bioguard est donc quasiment impossible.

 

Les études de laboratoire ont également confirmé que cette technologie était sans impact sur la santé humaine, n’entraînant aucune irritation ni sensibilisation. Cette technologie, dont la recette reste secrète, met en œuvre plusieurs matières actives, agissant en synergie sur divers éléments de structures biochimiques des germes, afin de les détruire ou d’empêcher leur multiplication, tout en restant neutre pour l’homme. Cette solution réduit donc de façon significative les risques de contamination, et ce de manière durable : tant que le vernis est présent sur le billet de banque, celui-ci est protégé. Elle s’avère donc plus que jamais utile pour sécuriser plus encore la manipulation d’argent liquide, qui reste un rouage essentiel de l’économie, partout dans le monde.

 

A l’heure où la BCE et les banques centrales des pays de la zone euro s’apprêtent à revoir le graphisme des billets européens, pour « rendre les billets plus parlants pour les Européens de tous âges et de toutes origines », comme le précise Christine Lagarde, la présidente de la BCE, nul doute que toutes les solutions pour maintenir la confiance du public et du marché seront prises en compte, qu’il s’agisse de protection contre les risques de contrefaçon ou de sécurité sanitaire.

 

L’émergence des nouvelles pandémies s’accélère, et si celles-ci sont imprévisibles, il faut donc « se préparer au mieux » explique Etienne Couëlle, directeur général délégué d’Oberthur Fiduciaire. « Notre objectif quotidien est de poursuivre constamment les innovations, en particulier les dispositifs de sûreté et de sécurité. » ajoute-t-il. La technologie Bioguard garde donc plus que jamais son utilité, d’autant qu’elle s’étend également aujourd’hui avec succès à d’autres surfaces comme l’emballage, le mobilier et l’impression de documents.

 

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